Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 21 novembre 2001
Congrès des maires et présidents de communautés

Présidence de l'AMF : les quatre candidats se déclarent devant les congressistes

Quatre candidats ont planché mardi durant huit minutes chacun devant les participants au 84ème congrès de l'Association des maires de France pour la présidence de l'AMF dont l'élection aura lieu ce mercredi. Le président sortant, Jean-Paul Delevoye (RPR), candidat de la droite pour la quatrième fois en vue d'un nouveau mandat de trois ans, a affirmé que "la force de l'AMF, c'est son pluralisme". "Je ne suis pas partisan d'un consensus mou", a-t-il lancé en refusant que l'Association (34.700 adhérents) soit "l'otage des appareils politiques". "L'AMF est aujourd'hui en marche", a souligné Jean-Paul Delevoye, maire de Bapaume (Pas-de-Calais), qui avait été élu au premier tour en 1998 avec 71,6% des suffrages. "J'ai passé neuf ans exaltants à la tête de l'AMF. Je suis plus déterminé que jamais à défendre la cause locale", a-t-il dit, largement applaudi par une grande partie de la salle. Son challenger, Louis Besson, maire socialiste de Chambéry (Savoie), candidat de la gauche plurielle (le Parti communiste ne présente pas de candidat comme ce fut déjà le cas en 1998), a affirmé qu'il n'était "pas candidat contre le président sortant" mais qu'il souhaitait "exprimer d'autres choix" en vue d'une association "plus efficace". M. Besson a proposé aux congressistes "d'approfondir la décentralisation" dans la voie tracée par le rapport Mauroy et a estimé le pacte de croissance entre l'Etat et les collectivités locales "globalement très positif". "Ensemble soyons les défenseurs de nos communes", a-t-il dit, applaudi par une partie de la salle. En 1998, le candidat de gauche avait obtenu 23,47%, alors qu'au cours des élections précédentes la gauche oscillait autour de 30%. La question est de savoir si la gauche dépassera ou non, et de combien, la barre des 30%. Deux autres candidats briguent également la présidence de l'AMF. Catherine Mégret, maire MNR de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), qui s'était déjà présentée il y a trois ans et avait obtenu 1,41% des suffrages, a demandé aux congressistes "de voter en dehors des sentiers battus". "Il faut envoyer un signal fort aux pouvoirs publics", a-t-elle déclaré en défendant "les valeurs de la famille" et en demandant l'augmentation "des effectifs de police". Son intervention a été copieusement sifflée dans sa dernière partie par de nombreux congressistes. Gérard Tardy (DVD), maire de Lorette (Loire), qui se présente pour la troisième fois, a obtenu 3,47% des suffrages en 1998. Il s'est présenté comme "républicain de conception libérale". "Il faut redonner à l'AMF son rôle de premier syndicat des maires", a-t-il souligné en se déclarant "candidat détaché des pouvoirs politiques". c=http://www.domaincld.com/

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